Une jeune femme installe les spectateurs. Elle semble débordée par le stress. Il faut dire que c’est la première conférence à laquelle Prune participe. Enfin sa maitre de stage arrive. Marie-Agnès Dupuis, sociologue, toise le public. Elle n’a pas l’air commode, semble un peu stricte, mais c’est sans doute parce qu’elle est très compétente. 
 

Enfin l’exposé peut commencer. Tant de questions existentielles à aborder, et si peu de temps... De grands I en petits 2 sans oublier les sous-sous parties, il va leur falloir mettre en lumière tous ces "comment" qui nous pourrissent l'existence et tenter d’apporter des solutions...
Qui n'a jamais rêvé de savoir comment suivre un mode d'emploi, comment dire la vérité, rien que la vérité, comment retrouver l'idiot du village à la télé, comment éviter les maladies contagieuses ou comment se préparer sereinement à la mort ?

 

D’explications en explicitations, les deux sociologues se retrouvent bientôt unies par la même émotion : Et si derrière tous ces petits tracas du quotidien qu’elles décrivent se cachait quelque chose d’autre, comme une vision très critique de notre société et de l’humanité ? Cette conférence, pourtant rôdée et répétée, risque de sacrément dérailler et les deux femmes de s’y perdre, voire s’y noyer…

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Ce spectacle, c’est d’abord les mots d’Umberto Eco, ceux de Comment prendre l'avion avec un saumon (traduction Myriem BOUZAHER). Loin du Nom de la Rose ou du Pendule de Foucault, la plume du Professeur se fait ici mordante à souhait.

C’est ensuite la création de deux personnages et de la relation qui les lie : Marie-Agnès et Prune. Et puis leurs mots à elles, en partie improvisés. 
Des petits mémos pour survivre en société pleins d’humour noir, d’intelligence et de cynisme !